Ton cœur
Voulant me croire aimé, vainqueur
De mon âme triste et chagrine,
Un jour que j'écoutais ton cœur
Sous la rondeur de ta poitrine ;
Loin que ton cœur, oiseau charmant,
Semblât bondir à ma rencontre,
C'était un petit battement
Nerveux comme un tic-tac de montre.
Régulier, impassible, froid,
Ton cœur laissait couler sa dose
De sang pur, qui montait tout droit
A ta tête légère et rose.
J'eus peur un moment : j'avais cru.
Troublé de mon amour, entendre
Comme un flot trop vite accouru
Sur une fibre fine et tendre.
Ce n'était rien ; c'était la peur,
C'était peut-être mon cœur même ;
Car, tu sais, tout nous est trompeur
Et douloureux, lorsque l'on aime.
Tranquillement ton sang coulait :
Et malgré cela, dans un charme,
Ce bruit glacial me semblait
Tomber ému comme une larme.
De mon âme triste et chagrine,
Un jour que j'écoutais ton cœur
Sous la rondeur de ta poitrine ;
Loin que ton cœur, oiseau charmant,
Semblât bondir à ma rencontre,
C'était un petit battement
Nerveux comme un tic-tac de montre.
Régulier, impassible, froid,
Ton cœur laissait couler sa dose
De sang pur, qui montait tout droit
A ta tête légère et rose.
J'eus peur un moment : j'avais cru.
Troublé de mon amour, entendre
Comme un flot trop vite accouru
Sur une fibre fine et tendre.
Ce n'était rien ; c'était la peur,
C'était peut-être mon cœur même ;
Car, tu sais, tout nous est trompeur
Et douloureux, lorsque l'on aime.
Tranquillement ton sang coulait :
Et malgré cela, dans un charme,
Ce bruit glacial me semblait
Tomber ému comme une larme.
Albert Mérat
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Le livre de l'amie
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