Gros temps
Combien vas-tu tuer d'hommes, sombre Océan ?
Tu portes aujourd'hui ta couronne d'écume ;
Et la folle poussière étincelante fume
Sur les gouffres où l'œil plonge dans le néant.
Des sillons longs et noirs rident ton sein béant ;
Leurs bords, frangés de blanc, scintillent dans la brume.
Contre l'homme, ce rien, la tempête consume
Ses assauts monstrueux et ses cris de géant.
Le flot roule en grondant le dur galet sonore.
Une lame n'est pas toute écroulée encore
Qu'une autre a reconstruit ses atomes broyés.
Et tournoyant au gré de l'Océan sinistre,
Avec leur va-et-vient inerte, leur ton bistre,
Les algues m'ont paru des têtes de noyés.
Tu portes aujourd'hui ta couronne d'écume ;
Et la folle poussière étincelante fume
Sur les gouffres où l'œil plonge dans le néant.
Des sillons longs et noirs rident ton sein béant ;
Leurs bords, frangés de blanc, scintillent dans la brume.
Contre l'homme, ce rien, la tempête consume
Ses assauts monstrueux et ses cris de géant.
Le flot roule en grondant le dur galet sonore.
Une lame n'est pas toute écroulée encore
Qu'une autre a reconstruit ses atomes broyés.
Et tournoyant au gré de l'Océan sinistre,
Avec leur va-et-vient inerte, leur ton bistre,
Les algues m'ont paru des têtes de noyés.
Albert Mérat
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Les chimères
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