Aux quatre vents

Aucun oiseau ne s'égare jusqu'à mon repaire,
pas de noire hirondelle porteuse de nostalgie,
pas de blanche mouette présage de tempête...
À l'ombre des rochers, ma sauvagerie aux aguets
est prête à fuir au moindre frisson, au moindre pas...
Ma félicité s'estompe et bleuit en silence...
J'ai une porte pour chacun des quatre vents.
Une porte d'or vers l'est – pour l'amour qui jamais n'arrive,
une porte pour le jour, une autre pour la mélancolie,
une porte pour la mort – elle reste toujours ouverte.


Edith Södergran -


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